© Pauline Arnaud
Have a safe travel
Le 8 août,
Eli subit son premier profilage racial.
Plongés dans le souvenir de cet événement banal mais violent, nous découvrons les premières procédures d'un système oppressif.
Dans ce premier solo, le chorégraphe a su transformer la violence systémique qu'il a subie en un matériau performatif fort et unique, développé à l'aide de la technique De Caelo. Cette technique, conceptualisée par l'artiste lui-même, consiste à laisser une place importante à l'intelligence émotionnelle, au savoir situé et à l'improvisation. Mais elle fait également appel aux outils de l'astrologie, aux cartes du ciel et à la perception de la manière dont les étoiles peuvent nous renseigner sur notre corps.
Crédits
Chorégraphie, dramaturgie, interprétation, concept Eli Mathieu-Bustos
Conception lumière Maureen Béguin / Christophe Deprez
Coordination technique Christophe Deprez
Conception sonore Loucka Fiagan
Production exécutive Anaku
Regards extérieurs Daniel Blange, Gubbay, Eric Cyuzuzo Niyibizi, Maria Dogahe, Nabil Ennasouh, Jazz Guyot, Aleksandra Janeva Imfeld, Brandon Kano Butare, Luka Katangila, Krystel Khoury, Ana Kuch, Soto Labor, Sophie Sénécaut, Liza Siche-Jouan, Milø Slayers, Marie Umuhoza.
Partenaires et soutien DeSingel (Anvers -BE), La Balsamine (Bruxelles, BE), Kaaitheater (Bruxelles, BE), WIPCOOP/MESTIZOARTSPLATFORM (BE), BEMYGUEST NETWORK FOR EMERGING PRACTICES, notamment : La Bellone — Bruxelles (BE), Kaaitheater — Bruxelles (BE), Kunstencentrum BUDA — Courtrai (BE), Belluard Bollwerk — Fribourg (CH), Théâtre Saint-Gervais — Genève (CH), Materiais Diversos — Lisbonne (PT), MDT – Stockholm (SE), Artsadmin — Londres (GB), Parallèle — Marseille (FR), ICI-CCN — Montpellier (FR), Théâtre de la Bastille — Paris (FR), Short Theatre — Rome (IT), Tanzquartier — Vienne (AT)
Eli Mathieu-Bustos
Eli Mathieu-Bustos (1998) est un danseur-interprète dont la virtuosité corporelle lui permet de transcender ses différentes identités politiques. C'est de ces identités que naissent ses danses.
Il est à la fois danseur de formation et autodidacte. Il a commencé par le ballet à l'âge de cinq ans, puis a suivi des cours de jazz et de breakdance. Jusqu'à l'âge de dix-sept ans, il a navigué entre différents styles tels que le new-style, le poppin, le krump, la danse contemporaine, etc. Autodidacte et passionné par l'improvisation, ses sources d'inspiration se trouvent à la fois dans les canons de la danse reconnus par les institutions, tels que la danse expressionniste allemande et le butō, et dans les styles de danse associés socialement à la sous-culture, tels que le dancehall et la house.
Après le lycée, il a poursuivi des études d'arts du spectacle. Ces études lui ont permis de découvrir le théâtre et le cinéma, deux disciplines que l'on retrouve dans son travail actuel. Eli a également suivi des études de chorégraphie à la Manufacture d'Aurillac et est titulaire d'un master de l'Institut des arts et de la chorégraphie (ISAC) obtenu à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. Depuis deux ans, il travaille à combiner sa pratique de l'astrologie et de la danse afin de créer une nouvelle technique d'improvisation. Cette technique, qu'il appelle De Caelo, est basée sur une méthodologie d'écriture du mouvement ouverte à tous les canons et styles de danse, dont la seule hiérarchie de valeur est l'émotion qu'elle transmet au spectateur.
Eli Mathieu-Bustos a également collaboré avec d'autres artistes et maisons tels que Marco Torrice (collectif Melting Pot : festival DANSAND! 2021 à Ostende et festival Re-creature à La Palenda à Rome), Marco Arriola (projet CRUCE 2021-2022), Patric Chiha (film : The Beast in the Jungle 2021 ) l'Opéra d'Anvers (bande-annonce de la saison 2022-2023) et Milø Slayers (pièce : DEMONstatio 2021-2022).
En 2021-2022, il s'est produit en solo dans de nombreuses salles à Bruxelles, principalement lors d'événements queer et FUBU. Il a dansé pour Decoratelier (Africa is/in the future éditions 2021 et 2022), LDC, Nova, Crazy Circle et le festival Fatsabbats, entre autres.